Le Résident général, Ito Hirobumi, est assassiné le 29 octobre 1909. Le général Terauchi Masakate lui succède pour réaliser l’annexion totale de la Corée.

Le roi Sunjong publie une déclaration de renonciation à son trône. La dernière dynastie de l’histoire coréenne s’éteint.
Les japonais rebaptisent la Corée “Choson” et la capitale “Kyongsong”. Le gouverneur général devient responsable de l’administration de la colonie, il rend des comptes à l’empereur japonais et bénéficie d’un pouvoir quasi absolu.
Ces années noires se caractérisent par la dissolution des organisations politiques et le décret de multiples interdictions privant les Coréens de liberté fondamentales (le droit d’expression, de publication…)
Le japonais devient la « langue nationale »

Des centaines de milliers de citadins se réunissent pour écouter la lecture d'un Manifeste de l'indépendance.
D'abord pacifiques, les manifestations prennent progressivement l'allure de révoltes lorsque des établissements de l'administration japonaise sont attaqués. Le soulèvement finit par gagner tout le pays. Le soulèvement dure jusqu'à la fin de 1919, mobilisant des millions de Coréens et mobilise des millions de coréens. Plus de sept mille Coréens sont victimes de la répression japonaise qui met fin au soulèvement

Plus de 3 000 personnes se sont réunis au marché Aunae à Cheonan sous l’impulsion de Yu Gwan-sun, une lycéenne qui se bat pour l’indépendance de la Corée. Dans la répression, 19 personnes meurent, dont les parents de Yu Gwan-sun.
Yu est condamnée à trois ans de prison par les Japonais. Elle est d'abord incarcérée à Gongju, elle meurt sous la torture dans la prison de Seodaemun le 12 octobre 1920.

Suite aux soulèvement du début de l’année 1919, plusieurs groupuscules créent des gouvernements coréens parallèle. De tous, c’est celui créé à Shanghai qui va s’imposer et incarner la résistance nationale coréenne. Son président, Syngman Rhee, souhaite instaurer un régime républicain.

Le lieutenant Arida reçoit comme mission de liquider toute résistance antijaponaise, comme celle qui agite la commune de Jeam, au sud de Séoul.
Prétextant une annonce à leur faire, il enferme les habitants dans une église et ordonne la mise à feu du bâtiment. Plus de 300 Coréens, hommes, femmes et enfants sont massacrés.

Dans la foulée des soulèvement, Saitō Makoto devient le troisième gouverneur-général de Corée. Il met en œuvre des mesures visant à modérer la politique d’assimilation : il abolit le port du sabre pour les enseignants, facilite l’accès des coréens à la bureaucratie coloniale ou abroge des lois restreignant la création d’entreprises coréennes.
Il sera gouverneur-général à deux reprises (de 1919 à 1927 et de 1929 à 1931).